Quelle formation suivre pour créer une entreprise ?

Mettre sur pied son entreprise nécessite certaines qualités managériales que vous pouvez acquérir par des formations adéquates. Des stages de formation sont parfois nécessaires pour comprendre les rouages de la création d’entreprises et cerner les formes juridiques qui correspondent à la mise en valeur de votre activité.

Beaucoup ont du mal à se faire à l’idée de faire un stage avant l’installation de leur structure. Que ce stage ait un caractère optionnel ou contraignant, il vous fournira les éléments de base indispensables à la réussite de votre projet. Dans quel cas ces stages, très peu connus, des futurs entrepreneurs sont-ils obligatoires ?

formation pour créer une entreprise

Le stage prescrit aux créateurs artisanaux (SPI)

Définition du SPI

Le SPI est une formation exigée aux créateurs d’entreprise. Ce mécanisme est mis en exergue dans le cadre de la loi PINEL depuis le 20 juin 2014. Il s’agit d’une mesure phare du gouvernement qui oblige à une formation des nouveaux chefs d’entreprise exerçant principalement une activité artisanale.

Quelle que soit la forme juridique de votre structure, vous êtes soumis à une formation de cinq jours, consécutifs ou pas, pour une durée totale de 30 heures. La chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) assure cette formation de pointe.

Le caractère facultatif du SPI pour certaines catégories

Ce mécanisme fonctionne différemment lorsque vous exercez dans le domaine artisanal ou encore dans les domaines comme l’industrie, le commerce, ou les professions libérales. La première catégorie qui concerne le secteur artisanal fait objet d’un stage obligatoire pour les auto-entrepreneurs. En revanche, les autres secteurs ne sont pas soumis à la même rigueur. Ce stage est facultatif pour cette deuxième catégorie. Le stage est gratuit et la loi n’est pas rétroactive.

Il est également nécessaire d’avoir les compétences nécessaires acquises auprès d’un professionnel du secteur. Il est donc important d’acquérir ces compétences en travaillant auprès d’un artisan professionnel avant de vous lancer dans votre propre aventure de création d’entreprises. Vous pourrez ainsi bénéficier d’une dérogation spéciale pour ce stage, selon la décision du CMA.

Le montant et la participation au SPI

Cette formation est évaluée entre 200 et 300 euros selon le lieu de formation. Certains organismes comme le Pôle Emploi sponsorisent l’aide individuelle à la formation (AIF). Généralement, certaines personnes disposant d’une convention de reclassement personnalisé (CRP) bénéficient d’un suivi particulier. D’autres personnes bénéficiant d’un contrat de transition professionnelle (CTP) ou encore d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) sont également prises en charge par cette structure.

Les personnes en quête de travail peuvent aussi postuler à condition de disposer d’un projet professionnel important et d’en faire la demande. Le Pôle Emploi étudiera le dossier et fera une proposition financière pour l’aide individuelle à la formation.

Une autre option est également possible à travers le droit individuel à la formation (DIF) auxquel peuvent postuler des personnes en cherchant un premier emploi et les salariés. Une fois la demande validée, le montant global sera déterminé puisque le DIF est une estimation journalière.

Seul le conseil de formation de la CMA peut autoriser une exonération. Pour ce faire, la chambre régionale des métiers et de l’artisanat doit recevoir cette sollicitation au mois un mois avant que la formation ne commence.

Une formation imposée aux entrepreneurs artisans

Afin de mieux se préparer à affronter le monde d’auto-emploi, les créateurs d’entreprise dans le domaine artisanal profitent de formation qui les aide à appréhender et cerner les contours et les principes qui régissent le bon fonctionnement d’une entreprise. Une formation très complète est offerte à ces futurs managers pour percer les mystères de la gestion d’une trésorerie et la couverture sociale.

Cette formation fait également appel à la recherche de sources de financements. Cette formation très riche et très diversifiée aborde les notions de statuts juridiques et de seuil de rentabilité. Elle développe aussi l’aspect fiscal. L’immatriculation de l’entreprise sera donnée à celui qui en fait la requête seulement après la réalisation de la formation.

La notion de stages facultatifs pour les créateurs d’entreprise

Les nouveaux aspirants à la fonction de chef d’entreprise peuvent profiter de stages facultatifs pour acquérir des notions très importantes pour le monde managérial et entrepreneurial. D’autres profils peuvent aussi accéder à ce type de formation en entrepreneuriat. Il est vrai que s’établir à son propre compte paraît une option très intéressante, mais le management d’une telle structure comporte également des risques.

La formation est alors un canal prépondérant pour minimiser les risques d’erreur par l’acquisition d’informations cruciales qui vont vous conduire à l’inévitable succès.

Il ne suffit pas d’avoir des compétences dans le domaine d’activité où vous exercez pour être qualifié à diriger une entreprise. L’entrepreneuriat est un tout qui requiert plusieurs facultés. C’est pour cette raison que des organismes comme la chambre des métiers et de l’artisanat proposent des formations pour aiguiser votre esprit et pour éviter les pièges du monde de l’entreprise. Ces structures partagent également des informations utiles pour améliorer votre qualité entrepreneuriale.

La tenue des comptes

Pour un entrepreneur, il est très important de capter certaines spécificités comptables pour mieux gérer son entreprise et maîtriser le langage technique. La formation vous offre l’opportunité de développer des aptitudes comptables même si vous n’êtes pas le comptable de l’entreprise, mais vos regards doivent toujours être fixés sur les comptes.

Vous découvrirez au cours de cette formation les mécanismes financiers qui vous permettront de financer vos activités.

Il est absolument nécessaire pour un entrepreneur d’avoir une logique comptable. Il doit comprendre comment fonctionne la comptabilité de tous les jours. Ce genre de formation vous permettra également de bénéficier de l’étude de bilan et de compte de résultat qui sont indispensables pour discuter avec son expert-comptable.

Un autre acquis dont vous pouvez profiter en matière de gestion comptable est le classement, le tri et l’archivage des données et pièces comptables. Entre autres choses, vous apprendrez comment fixer des objectifs.

Vous pouvez aussi vous mettre au diapason en vous formant à la pratique de logiciels comme « CIEL », leader en France qui vous facilite la gestion comptable. Vous devez ne plus faire l’amalgame entre votre patrimoine professionnel et personnel. Vous devrez également maîtriser et prévenir vos besoins de trésorerie et savoir comment alimenter votre fond de roulement.

L’étude de certains aspects comptables vous évite donc de tomber dans de nombreux travers. Il est également important de développer la comptabilité liée à la clientèle. Il faut savoir comment gérer ses facturations et comprendre les méthodes de relance de retard de paiement.

La maîtrise des paramètres et responsabilités juridiques

Il est important d’avoir des connaissances juridiques pour gérer les litiges et déterminer votre responsabilité en tant que chef d’entreprise. Le mandataire social peut en cas de dysfonctionnement ou de litiges ou d’irrégularités être interpellé et poursuivi pénalement. Il est donc prépondérant de connaître les droits et obligations de la société de son entreprise en tant que manager. Les notions de droit social sont réellement importantes pour éviter certaines difficultés.

Le droit social dispose de certains objectifs :

  • Former les entrepreneurs sur les fondamentaux du droit du travail
  • Avoir la maîtrise des contours juridiques pour éviter les risques de litiges et de contentieux
  • Permettre aussi de garantir une gestion parfaite de son personnel

Le droit social est un outil indispensable qui vous permet d’avoir des connaissances sur le temps de travail lorsque vous voulez recruter du personnel. La durée légale du temps de travail est un facteur très important dans la prise en charge d’un salarié. Un employeur qui ne maîtrise pas ces notions basiques sera en déphasage dans sa structure. Il doit également maîtriser le calcul des heures supplémentaires. Il est aussi important qu’il sache intégrer les notions de jours fériés, de congés payés et les absences diverses et exceptionnelles.

Les formations sont très importantes en ce sens qu’elles permettent de rester au fait de l’actualité, car le monde juridique est un monde en perpétuelle évolution. Le Code du travail est visité chaque année et des décrets et articles peuvent subir des modifications, des intégrations ou des suppressions. Pour ne pas tomber dans les mailles de la justice, il doit savoir se poser les bonnes questions et détenir les informations juridiques actuelles et capitales.

Les relations sociales sont le ciment qui maintient l’entreprise en place. Le manager doit gérer de façon optimale ses salariés et contrôler les organes qui représentent le personnel. C’est ainsi qu’il parviendra à assurer une parfaite collaboration et garantir un climat interne convivial dans sa structure. Il est aussi indispensable de mettre en place une base de données fiable pour faciliter la bonne gestion de l’entreprise.

Les paramètres fiscaux de l’entreprise

Un bon manager doit savoir sur quel levier fiscal appuyer pour profiter des avantages de tel ou tel système. La fiscalité est un facteur indéniable que le chef d’entreprise doit maîtriser pour ne pas tomber dans certains pièges. La comptabilité est intrinsèquement liée à la fiscalité. Simple formalité ou facteur destructeur ? Cela dépendra des facteurs que vous avez maîtrisés.

Le mécanisme fiscal en France englobe l’impôt sur le revenu, l’impôt sur le patrimoine, l’impôt sur les échanges/locaux. La tête de file de l’entreprise doit absolument connaître les moments de déclaration fiscale. Les redevances fiscales sont une exigence de la loi et il faut connaître et respecter les délais.

Un autre impôt qu’il faut bien évaluer et surtout ne pas négliger est l’impôt sur les sociétés (IS). Durant ce stage, vous apprendrez comment déterminer votre IS et les différents taux applicables. Dans ce cadre on peut noter le taux PME, le taux normal et le taux réduit. Savoir évaluer l’imposition du bénéfice à l’IS. Vous découvrirez des notions comme les crédits d’impôt et la gestion des déficits. Vous aborderez aussi des thèmes comme l’intégration fiscale ou les reports possibles.

L’univers fiscal en France est vaste. Sur le plan de la contribution économique territoriale, d’autres formes de contributions fiscales existent à l’instar de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Vous pouvez aussi faire l’objet d’imposition sur le foncier de l’entreprise.

Il est donc important d’avoir la maîtrise de ces taxes foncières.

La TVA constitue aussi un élément indispensable dont il faut connaître le fonctionnement. Le chef d’entreprise doit aussi asseoir sa connaissance non seulement sur le dispositif de la taxe sur la valeur ajoutée, mais aussi sur l’établissement de la déclaration CA3.

Un bon entrepreneur doit avoir la parfaite maîtrise des instruments fiscaux. Le gérant doit savoir qu’il a la possibilité de faire opposition à l’administration à condition de constituer un dossier valable. Les connaissances fiscales vous permettent d’appréhender les problèmes fiscaux pour ne pas vous retrouver dans des positions indélicates.

Les connaissances sur le plan administratif

Les stages de perfectionnement vous aident à acquérir des automatismes dans la fourniture des formalités règlementaires. Certains entrepreneurs sont déjà rodés dans ce domaine à travers des expériences professionnelles, d’autres créateurs d’entreprise sont encore limités dans leurs connaissances administratives. D’où l’importance de ces stages. On vous forme à la rédaction de contrats, courriers, etc.

La connaissance de l’outil informatique

L’outil informatique est omniprésent dans nos entreprises à tous les niveaux. Il nous permet de réaliser du contenu écrit, des calculs et des graphiques par le biais de logiciels de base comme Word et Excel. Vous pouvez aussi accéder à un niveau supérieur de formation comme le développement qui vous permettra de gagner énormément de temps.

Les aspects sur les formes juridiques

Il existe plusieurs formes juridiques comme la micro-entreprise, la SAS, l’EI ou l’EURL et autres, auxquelles la structure peut se conformer. En fonction de ses activités, l’entrepreneur choisit la forme qui lui convient.

Chaque régime dispose de ses avantages et de ses inconvénients.

En fonction du projet que vous épousez et de l’apport du capital, vous choisissez la forme la plus adaptée. Durant le stage vous développez ces différents aspects.

Les aspects en marketing

Le marketing vous permet d’acquérir de la notoriété, de vendre et de faire la promotion de vos produits et de votre entreprise. Vous étudierez la prospection de nouveaux clients, les techniques publicitaires et les techniques de commercialisation de vos produits pour mettre votre structure sur orbite. Le marketing vous permet de garantir le futur de l’entreprise.

Des formations facultatives facilitées

Pour aider les entrepreneurs à se former, la loi PINEL prévoit des déductions fiscales lorsque vous participez à des formations facultatives. Le perfectionnement des entrepreneurs est un point qui préoccupe l’État et les organismes de formations.

Le caractère contraignant des formations

Suivant l’activité que vous avez choisi de mener, il existe des formations professionnelles obligatoires. Suivant certaines corporations qui vous amènent à affuter vos armes. À titre illustratif, les avocats sont ainsi organisés. Le stage devient un passeport pour la reconnaissance du diplôme, par exemple, et l’exercice de la fonction. La chambre de métiers et de l’artisanat le prévoit aussi pour les artisans.

Conclusion

Il existe diverses formations destinées aux créateurs d’entreprises qui sont soit obligatoires ou facultatives selon les corps de métier auxquels vous appartenez. L’État a boosté ces formations ces dernières années en mettant en place un mécanisme de déduction fiscale pour les participants.

Cette opération connaît un véritable succès. Grâce à ce dispositif de formation, beaucoup moins d’entreprises sont en cessation d’activité. Les aides substantielles accordées par l’État aident de jeunes entrepreneurs à mettre en place leur structure et minimiser les risques d’échec.