Où lancer sa start-up? Quel est le pays le mieux adapté en matière fiscale, de main-d’œuvre dans lequel on peut lancer son entreprise ? Nombreuses sont les questions qu’un jeune novice dans le milieu des affaires peut se poser avant de lancer son entreprise. Afin d’apporter de l’eau dans le moulin des jeunes entrepreneurs, voici une petite sélection des meilleures terres d’accueil pour créer et développer une entreprise.
La Nouvelle-Zélande : la terre propice pour les affaires
Ce pays est connu pour sa stabilité sur le plan politique comme économique. La Nouvelle-Zélande est un pays membre du Commonwealth avec à sa tête un chef d’État en la personne de la reine Élisabeth II.
Un cadre socio-économique approprié
La Nouvelle-Zélande sur le plan socio-économique est classée parmi les pays les plus développés et les plus prospères. Selon les statistiques rendues publiques en 2014, le PIB par habitant est de 377,12 dollars et le taux de chômage enregistré était en dessous de 6 % l’année suivante. Ces chiffres ont été obtenus malgré la récession économique que ce pays a enregistrée en 2008 suite à la crise financière qui a secoué le monde entier ainsi que le violent séisme de Christchurch connu en 2011. Il faut dit que depuis ces événements malheureux le pays a su se remettre en marche et est parvenu à accroître son économie grâce aux différentes réformes structurelles entreprises par l’État.
De même, il importe de rappeler que la Nouvelle-Zélande en dépit de sa petite démographie (4, 693 millions en 2016) reste l’un des pays les plus adaptés en matière d’entrepreneuriat. C’est également un pays très ouvert au reste du monde. Ce pays a su diversifier son économie à travers une variété d’activités telles que le tourisme, l’industrie alimentaire, l’agriculture et la production du vin.
Une flexibilité en matière de démarche de création d’entreprises
En Nouvelle-Zélande, pour qu’un individu se lance dans la création d’une entreprise, il doit disposer avant tout d’un visa d’entrepreneur appelé Entrepreneur Work Visa. Ce visa est valable pour une durée de 3 ans et permet par ricochet l’obtention d’un visa de résidence dans le pays. Il autorise tout étranger à se lancer dans les formalités de création d’entreprises sur le sol néo-zélandais.
Cependant, il a une condition sine qanun à remplir avant de prétendre à ce visa d’entrepreneur. La valeur de l’investissement à réaliser doit être supérieure ou égale à 100 000 dollars néo-zélandais. À cette condition incontournable s’ajoutent d’autres critères tout aussi importants comme l’expérience professionnelle, la nature de l’activité à exercer ainsi que l’âge de l’entrepreneur.
Les entreprises susceptibles d’être créées en Nouvelle-Zélande
Contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays, les démarches de création d’entreprises se font généralement en une seule journée en Nouvelle-Zélande. On y retrouve trois formes d’entreprises à savoir :
- Sole Trade : cette forme d’entreprise s’apparente à ce qu’on appelle entreprise individuelle en France. La création de ce type d’entreprise ne nécessite aucune procédure juridique. L’entrepreneur doit simplement obtenir les licences professionnelles propres à l’activité à exercer afin de pouvoir procéder à son enregistrement.
- Partnership : comme c’est le cas avec une Sole Trade, les démarches de création d’une partnership n’exigent aucune procédure juridique. Elle permet à un groupe d’entrepreneur de se mettre ensemble pour former une seule société. Ce type d’entreprises convient parfaitement aux professions libérales ainsi qu’à des activités agricoles. Avec le Partnership, tous les associés sont responsables des dettes de la société. il s’agit d’une forme de solidarité de leur part.
- Company : cette forme de société offre l’opportunité à différentes personnes de se constituer pour créer une seule société. Ce type d’entreprise bénéficie du statut de personnalité morale. Pour cela, sa création nécessite le respect de certains processus juridiques.
Singapour : la Silicon Valley de l’Asie
La République de Singapour est en pole position des pays en voie de développement. En dépit de sa législation jugée très sévère par certains, cette cité-État d’Asie du Sud-Est est devenue depuis quelques années l’eldorado des entrepreneurs grâce à son climat d’affaires.
Le cadre socio-économique
Officiellement, Singapour ne fait pas partie des paradis fiscaux. Ce pays offre simplement un climat très favorable à l’entrepreneuriat ce qui encourage de nombreux investisseurs à transférer leurs capitaux pour la création d’entreprises. « Ville jardin » pour certains et « Suisse d’Asie » pour d’autres, Singapour attire les holdings partout dans le monde de par les nombreux avantages fiscaux qu’il offre aux investisseurs. Il représente désormais le coffre-fort de nombreuses banques internationales. C’est un pays d’hospitalité et très ouvert aux étrangers, en témoigne le nombre d’étrangers qui y vivent (plus de la moitié de la population).
Premier pays au monde offrant une réelle facilité d’entreprendre à travers de multiples avantages fiscaux, Singapour est devenue la Silicon Valley de l’Asie. Jouissant d’un bon système de sécurité, ce pays offre de nombreux avantages pour la gent féminine en matière entrepreneuriale. Sa fiscalité reste l’une des meilleures au monde ce qui favorise l’investissement. Le taux d’imposition appliqué dans ce pays est seulement de 17 % et 5 % comme taux de TVA.
Les conditions de création d’entreprises à Singapour
Comme c’est le cas pour la Nouvelle-Zélande, la création d’entreprises à Singapour nécessite la disposition d’un visa EntrPass. Pour obtenir ce visa, l’entrepreneur doit impérativement fournir les documents ci-après :
- Un business plan qui doit être rédigé sur au moins 10 pages et doit comporter une étude de marché sans oublier les projections financières ;
- Un CV : celui de l’entrepreneur. Il doit être rédigé en anglais ;
- Un compte bancaire : le solde de ce compte doit être supérieur à 50 000 dollars et doit être domicilié dans une banque locale ;
- Autres documents nécessaires à la création de l’entreprise.
Rappelons qu’il y a des activités qui sont interdites aux étrangers dans ce pays. Un étranger ne doit pas disposer d’un restaurant, bar, salon de massage, agence de recrutement, night-clubs, café et centre d’acupuncture.
Les entreprises susceptibles d’être créées à Singapour
A Singapour, la Private Company Limited by Shares est la forme d’entreprise la plus prisée par les entrepreneurs étrangers. Pour cette forme d’entreprise, le nombre d’associés doit être compris entre 1 et 50. Par contre, selon les dispositions de la loi au moins un des gérants doit être de nationalité singapourienne.
De même, les entrepreneurs étrangers ont également la possibilité de créer d’autres formes d’entreprises comme le partenariat limité, le partenariat général, la société à responsabilité illimitée, l’entreprise privée et l’entreprise individuelle.
Le Danemark : la terre d’hospitalité
Classé 3e pays mondial et 1er pays en Europe en termes de facilitation du climat des affaires selon la banque mondiale, le Danemark grâce à son système politique assez stable met un dispositif législatif en place pour encourager l’investissement. Ce climat d’affaires attire de nombreux investisseurs à travers le monde pour implanter leurs entreprises sur ces terres.
Le cadre socio-économique
Logé au rang des pays les plus riches et développés d’Europe, le Danemark possède l’un des PIB par habitant les plus élevés du monde soit 45 514 euros en 2014. Ce pays doit ce niveau de vie à la politique étatique axée sur l’incitation à la consommation des produits locaux et au développement de l’économie orienté vers l’exportation. Cette politique a fait du Danemark un grand exportateur de produits alimentaires. Ce pays est également pourvoyeur d’une grande capacité énergétique et fait partie des grands pays producteurs de l’énergie éolienne.
Au Danemark, le secteur des services reste l’artilleur de l’économie nationale parce qu’il draine plus de 78 % la main-d’œuvre et représente 75 % du PIB. Parmi les partenaires commerciaux du Danemark se trouvent les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède. Sa balance commerciale est excédentaire. Ce pays a un taux d’imposition de 22 % ce qui le positionne à la troisième place derrière l’Irlande et la Suisse. De plus, son régime fiscal est très flexible et reçoit l’adhésion de tous les contribuables danois. La procédure de création d’entreprises sur le sol danois est simple comme bonjour. Elle peut être faite directement en ligne et ne nécessite aucun acte notarial.
Les conditions de création d’entreprises au Danemark
Au Danemark, la création d’une entreprise individuelle nécessite la fourniture de tous les documents correspondant au projet de création de l’entreprise. Ces documents doivent être déposés auprès de l’administration danoise. Dans ce dossier, l’entrepreneur doit fournir toutes les informations relatives au projet. Ce dossier doit présenter la nature et l’idée du projet, les moyens financiers, le parcours professionnel de l’entrepreneur et les prévisions budgétaires.
Il est souvent conseillé à tout nouvel entrepreneur désirant installer une entreprise au Danemark de solliciter les services d’un bon cabinet spécialiste en la matière puisque le système fiscal de ce pays connaît parfois des modifications. Il ne faut surtout pas oublier que l’entrepreneur doit disposer d’un visa de travail avant de se lancer dans le processus de création d’entreprises au Danemark.
Les entreprises susceptibles d’être créées au Danemark
Il existe différents types de sociétés au Danemark, mais les plus prisés sont : la société à responsabilité limitée appelée Anpartsselskab ApS et la société anonyme appelée Aktieselskab.
- Le capital minimum exigé dans la création d’une société à responsabilité limitée est de 50 000 DKK. Au moins 25 % du capital doit être libéré au cours du processus. C’est le type de régime juridique le plus adapté aux petites et moyennes entreprises de par sa flexibilité en matière fiscale.
- Le capital minimum pour la création d’une société anonyme au Danemark est de 500 000 DKK. Au moins 25 % de ce capital doit être versé lors de la création de l’entreprise. Dans cette forme de société, la responsabilité des associés est engagée dans les dettes de l’entreprise, et ce en fonction de leur apport en capital social. Les associés doivent désigner trois administrateurs ou un conseil de surveillance et un directeur général pour la gestion de la société.
Hong Kong : la place financière du monde
Ancienne colonie britannique, Hong Kong est devenu depuis quelques années l’une des places financières mondiales. Cette région de la Chine offre d’importants avantages fiscaux aux investisseurs.
Le cadre socio-économique
Hong Kong est l’une des plaques tournantes mondiales en matière de croissance économique et de potentialité de consommateurs. Sa situation géographique entre la Chine, le Japon et la Corée du Sud fait de lui la capitale asiatique en termes d’affaires. Sur le plan politique, Hong Kong est sous la tutelle de la Chine, mais garde néanmoins son propre système juridique.
À Hong Kong, le taux d’imposition appliqué aux sociétés est de 16,5 % ce qui fait de ce pays la meilleure place en matière d’allègement fiscal derrière la Suisse et l’Irlande. Pour les entrepreneurs, le taux d’imposition est de 15 % sur le revenu. La TVA n’est pas appliquée sur les ventes ce qui incite du coup à la consommation des produits locaux. De même, aucun impôt n’est appliqué sur les capitaux et sur les opérations offshores. La taxe professionnelle n’existe pas non plus dans cette région.
Hong Kong abrite le siège de presque la majorité des banques internationales ce qui concourt à une facilité des transactions et opérations financières. Plusieurs dispositions sont mises en place pour faciliter la tâche aux jeunes entrepreneurs dans le processus de création et dans la vie des start-ups. Ces jeunes bénéficient de l’appui de nombreuses structures comme Cyberport pour le développement de leurs entreprises.
Les conditions de création d’entreprises à Hong Kong
Il est clair que Hong Kong offre plus d’avantages dans le processus de création d’entreprises que la France. De plus, nombreux sont ces Français d’origine qui ont implanté leurs entreprises à Hong Kong et qui s’y sont installés. Pour créer une entreprise en terre hongkongaise, tout étranger le désirant doit disposer d’un visa investisseur entrepreneur ou d’un visa investisseur en capital. il s’agit là d’une des conditions sine qua non pour créer une entreprise à Hong Kong.
Les entreprises susceptibles d’être créées à Hong Kong
À Hong Kong, la forme de société la plus connue et la plus prisée est la Private company limited by shares (société à responsabilité limitée). Pour cette forme de société, le nombre d’associés est compris entre 1 et 50. Les associés sont responsables des dettes de la société à hauteur de leur part en capital social. La création d’une entreprise à Hong Kong peut se faire de partout dans le monde, et ce, en ligne avant même d’acquérir les visas nécessaires. La possibilité est aussi donnée aux entrepreneurs de domicilier le compte bancaire de l’entreprise dans n’importe quel pays. Cependant, il faut impérativement que le secrétaire de ladite société soit un résident de Hong Kong.
L’Irlande : la terre des affaires
L’Irlande est devenue depuis quelques années la destination de tous les jeunes entrepreneurs du monde ainsi que des investisseurs français. Ce pays facilite la création des start-ups à travers une politique d’allègement fiscal. Il abrite le siège de plusieurs grandes firmes américaines comme Google, Apple, Facebook, Microsoft et bien d’autres.
Le cadre socio-économique
Étant membre de l’Union européenne et faisant partie intégrante de la zone euro, l’Irlande bénéficie d’une facilité d’échange avec le reste des pays de l’union. Ce pays possède un PIB par habitant de 46 232 € en 2015 ce qui le classe au rang des pays les plus prospères en Europe. Ce développement spectaculaire est à mettre à l’actif du gouvernement qui dans son souci d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) a mis en place un plan de développement économique qui a logiquement porté ses fruits.
Ce développement économique a permis au pays de bénéficier d’une balance commerciale excédentaire grâce à l’accent mis sur les activités industrielles exportatrices. Le secteur financier en passant par les recettes des impôts perçus sur les grandes sociétés a fortement contribué à la croissance économique de ce pays. En résumé, le secteur des services participe à plus de 72,8 % au PIB et occupe plus de 76 % de la population active.
En matière fiscale, l’Irlande offre de nombreux avantages aux entrepreneurs. Le taux d’imposition sur les sociétés est seulement de 12,5 % une chose qui facilite l’arrivée des capitaux étrangers dans le pays. Les start-ups sont exonérées de toutes taxes pendant les trois premières années de création.
Les conditions de création d’entreprises en Irlande
La création d’une entreprise sur le sol irlandais se fait comme une lettre à la poste. Aucune loi n’impose des conditions préalables à la création d’une entreprise. Il suffit juste que l’entrepreneur dispose d’une autorisation du Department of Justice, Equality, and Law Reform pour lancer son entreprise.
Les types d’entreprises susceptibles d’être créées en Irlande
La Private Company Limited by Shares est l’une des formes de société les plus prisées par les entrepreneurs en Irlande. Ce type de statut juridique est l’équivalent de ce que nous appelons en France SARL (Société à responsabilité limitée). Cette forme de société doit comporter entre 1 et 149 associés qui peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales. La possibilité est donnée à un étranger de détenir 100 % des parts en action. Ce dernier doit par contre nommer un directeur qui doit être un résident européen.
En résumé
La mondialisation a eu un effet très positif sur la circulation des capitaux et des investisseurs à travers le monde. Nombreux sont ces pays qui offrent de nombreux avantages fiscaux en vue d’attirer les investisseurs étrangers et d’inciter à la création d’entreprises. L’Irlande, la Nouvelle-Zélande, Hong Kong et le Danemark figurent parmi les terres les plus propices à la création d’entreprises.
Quel entrepreneur ne souhaiterait pas profiter de ces avantages pour développer ses entreprises. Mais il est important de bien étudier tous les aspects du pays d’accueil avant de se lancer dans l’expatriation de son projet. Il ne faut surtout pas négliger le fait qu’il vous faut un bon réseau relationnel dans ce pays d’accueil.